B-GIRL, B-BOY, BREAK & BREAKDANCE
Petit cours de vocabulaire
A l’occasion de divers séminaires ou stages de break dans différentes écoles où nous avons pu partager notre art, nous avons observé à plusieurs reprises que le mot « break » ou « breakdance » n’était pas toujours compris par un public de non-initiés.
Voici donc, en quelques mots, les origines et les significations des mots « b-girl », « b-boy », « break » et « breakdance ».
Les termes « b-girl » et « b-boy » sont ceux utilisés par les pratiquants. Cela signifie « break-boy » pour les garçons ou « break-girl » pour les filles. Ces noms furent utilisés pour la première fois par DJ Kool Herc dans la seconde partie des années 70 dans le Bronx.
Lorsque Kool Herc passait ses musiques, notamment lors des bloc partys, il a observé qu’au moment du break (la partie de la musique funk, d’une durée très courte, durant laquelle le chanteur ainsi que tous les instruments, sauf la batterie et la basse, s’arrêtent), les gens dansaient avec beaucoup plus d’énergie. Dj Kool Herc eu alors l’idée de génie de faire en sorte que la durée de cette partie, initialement très courte, se prolonge tant qu’il le voulait. Pour cela, il a utilisé deux mêmes vinyles et passait de l’un à l’autre. Le break durait ainsi plus longtemps pour la plus grande joie des danseurs.
Lors du break, les danseurs montraient des moves incroyables, jamais vus auparavant. Ils allaient jusqu’à danser au sol et inventer des figures acrobatiques. DJ Kool Herc les a alors amicalement surnommé « my break-boys » ou « my break-girls », qui ont ensuite souvent été raccourcis en « b-girl » ou « b-boy ».
Si « b-boy » et « b-girl » remontent à l’origine du break, « breakdance », quant à lui, est un terme purement commercial, inventé par les médias au début des années 80 au moment où le break a connu son expansion à travers les Etats-Unis puis l’Europe.
Gageons qu’après la lecture de ces quelques lignes, votre utilisation du mot « breakdance » se raréfiera pour être remplacé par les authentiques « break », « breaking », « b-girl » et « b-boy ».